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Le pain, la magie du quotidien

Ah, le pain ! Ce fidèle compagnon de tous les jours, ce symbole de partage et de convivialité. Il est là, sur nos tables, dans nos souvenirs, et même dans nos expressions. Le pain, c’est plus qu’un simple aliment ; c’est une histoire, une tradition, un art. Quand on parle de pain, on parle de vie, de communauté, de savoir-faire. Alors, plongeons ensemble dans cet univers où la farine rencontre l’eau, où les mains façonnent des merveilles, et où chaque bouchée raconte une histoire.

Ma baguette de Proust

J’ai grandi dans une boulangerie, au cœur d’un petit village où le pain, c’était pas juste une affaire de farine et d’eau, mais une histoire de famille, de transmission. La boulangerie, avant de devenir le royaume de ma grand-mère, n’était qu’une vieille boutique qui prenait l’eau. C’était l’époque où, pour un bled de 1500 âmes, vous pouviez avoir trois boulangeries qui se tiraient la bourre, une vraie guerre des croissants ! Mais ça, c’était avant. À grand coup d’huile de coude et de main à la pâte, la boutique a pris des airs de palais, avec ses lumières jaunes qui vous faisaient ressentir la chaleur des fourneaux.

Tous les matins, je dévalais les escaliers par quatre, pour y dégoter ma baguette, encore toute chaude du four, depuis que papa et maman avaient repris le flambeau ! J’étais le fils du boulanger, moi, et j’me faisais pas prier pour raconter à qui voulait bien l’entendre cette histoire qui m’amusait : saviez-vous que « copain », comme « compagnon », ça vient de celui avec qui on partage le pain ? 

Oui, le pain, il a ce pouvoir de rassembler, de créer des liens.

Le pain : mie, croûte et convivialité

Plus tard, en écrivant la biographie de mamie, j’ai découvert quelques anecdotes sur l’histoire des boulangeries. Avant, quand la plupart des familles s’occupaient de leurs champs, il n’était pas rare que les clients viennent avec leur farine, demandant à payer uniquement la cuisson. Tentez de faire ça aujourd’hui, qu’on rigole un peu !

Dans les villages d’antan, le four à pain collectif, c’était le cœur battant de la communauté. Chacun apportait sa pâte, et pendant que ça cuisait, on discutait, on riait, on partageait les nouvelles. C’était plus qu’un simple four, c’était un lieu de vie, un symbole de partage et de solidarité. Aujourd’hui encore, dans certains coins de France, ces fours sont restaurés, et les flammes qui y brûlent ravivent les souvenirs et les traditions.

Si le four à pain était un symbole local fort, le pain lui-même dépasse les frontières et les époques.

Duplicité du pain : universalité et diversité

Le pain, il est partout, et il a toujours été là, enfin presque : 14 400 ans. C’est la plus vieille trace de pain qu’on a dénichée dans le monde, bien avant l’agriculture ! Les chercheurs racontent même que c’est le pain qui a dû donner envie de cultiver les céréales. Entre l’œuf et la poule il y a toujours débat pour savoir qui est arrivé en premier, mais entre le pain et l’agriculture on sait !

Le pain, c’est universel, c’est une affaire qui traverse les continents. De Paris à Pékin, de New York à New Delhi, chaque culture a sa version, son goût, sa texture. Le pain, il se réinvente à chaque coin de rue, à chaque table. Il est là, au quotidien, sous toutes ses formes : la baguette croustillante, le pain de mie moelleux, la ciabatta italienne, le pain pita du Moyen-Orient. Chaque bouchée est un voyage, une découverte, un petit morceau de vie qui se mange avec les doigts.

Mais attention, trouver du bon pain en dehors de la France, c’est une autre histoire, il faut se lever encore plus tôt que le boulanger ! On a beau chercher, rien ne vaut le craquant d’une baguette fraîche, le parfum d’une boule encore chaude. C’est pas pour rien que les Français sont réputés pour leur pain. C’est un savoir-faire, une passion, un art qui se transmet de génération en génération. Faut voir ça, la facilité avec laquelle on trouve du boulot à l’étranger quand on a ce talent dans ses valises. 

Pour les étrangers, une baguette c’est pas juste du pain, c’est une tranche de France qu’ils dégustent au petit déj.

Le pain et l'assiette

Faut savoir que le pain, pendant longtemps, c’était le repas à lui tout seul. Pas parce que c’était bon et délicieux, non, mais parce que c’était le moins cher et ce qui se conservait pas trop mal. Avant, un pain, c’était une énorme boule qui faisait la semaine, pas question de pain rassis à jeter ici. Mamie, elle me disait que son repas de midi à l’école, c’était une tranche de pain avec un peu de beurre, loin de la formule sandwich poulet curry !

Maman, elle, racontait que le pain sec, il finissait dans une marmite de lait et de chocolat, ce qui donnait une “cholate”. Je ne suis pas sûr de l’écriture, d’autant plus que j’ai appris en grandissant que ce mot n’existait que chez nous, certainement inventé par mamie, expliquant qu’elle avait créé une nouvelle recette, au lieu de dire la vérité : c’était compliqué de remplir l’assiette de ses douze enfants tous les jours.

On s’est habitué à avoir du pain quasiment à chaque repas. D’ailleurs, on dit bien “triste comme un jour sans pain”, pas vrai ? Il y a cinq ans, comme beaucoup d’autres métiers, les boulangers ont été qualifiés d’essentiels pendant le covid. Mais moi, j’ai pas attendu la pandémie pour le savoir !

Aujourd’hui, le pain continue de jouer un rôle central, même dans notre culture moderne.

Le pain dans la culture moderne

Pendant le covid, tout le monde s’est mis à faire du pain. Les réseaux sociaux étaient inondés de photos de miches maison, de levain qui bulle, de farine sur les plans de travail. C’était comme un retour aux sources, une envie de revenir à l’essentiel. Le pain, il a ce pouvoir de nous rassembler, même en temps de crise. Moi-même j’ai testé, mais faut pas se leurrer, même si les ingrédients y’a rien de plus simple, le produit fini, c’était pas la gloire… C’est un métier ! Faut des mains qui savent, des gestes qui connaissent, pas juste une recette et de la bonne volonté.

Et puis, il y a la baguette, symbole des Français. Elle est là, sous le bras, dans le panier à vélo, sur la table du petit-déjeuner. Elle fait partie de notre identité, de notre quotidien. Elle est le témoin de nos discussions animées, de nos repas partagés. La baguette, c’est plus qu’un pain, c’est un morceau de notre culture.

Le casse-croûte

Depuis peu, il y a bagarre pour savoir qui du burger, du kebab ou du jambon-beurre est le roi des ventres. Lequels de ces repas sur le pouce est le plus consommés en France ? Je vais être chauvin et prêcher pour ma paroisse pour mettre le jambon-beurre sur un piédestal ! Mais attention pas n’importe lequel ! Avec le sandwich, que dis-je, le casse-croûte jambon beurre, je peux vite devenir plus expert qu’un juré de Top chef.

L’essentiel : du pain croustillant, mais pas trop, juste ce qu’il faut pour croquer dedans avec délice, sans écraser les saveurs. Et puis du beurre, du vrai, du jaune comme un soleil de campagne, pas ces plagiats industriels ! Et le jambon, ah, le jambon ! Faut qu’il soit généreux, qu’il déborde presque, qu’il vous fasse saliver rien qu’à le regarder., vous avez là ce que la campagne a fait de mieux pour rester dans la course de la gastronomie.

Ça à l’air tout con, mais c’est sacrément compliqué de faire simple.

Dernier croc

Le pain, c’est bien plus qu’un aliment. C’est une histoire, une tradition, un art qui traverse les âges et les cultures. De la boulangerie familiale au four à pain collectif, du pain pita au pain de maïs, chaque miche raconte une histoire unique. Et derrière chaque miche, il y a un artisan, un passionné qui perpétue ce savoir-faire avec amour et dévouement. Ces artisans, ce sont les gardiens de notre patrimoine culinaire, les magiciens qui transforment des ingrédients tout simples en moments de partage et de convivialité.

N’ayons pas peur de mettre la main à la pâte, de redécouvrir ce savoir-faire ancestral, de le réinventer pourquoi pas. Faisons vivre cette tradition, partageons-la, et surtout, savourons-la.

À mon petit niveau, en racontant l’histoire de ces artisans, de leur savoir-faire, de leur commerce, j’essaie de rendre hommage à leur talent et à leur contribution inestimable à notre culture…et à mon estomac !

On naît gourmand. Le vrai gourmet est celui qui se délecte d'une tartine de beurre comme d'un homard grillé, si le beurre est fin et le pain bien pétri.

Je suis Sébastien Perron, écrivain biographe

Je transforme vos souvenirs en livres uniques et authentiques. Découvrez mes différents services sur mon site ! 

Sébastien Perron, biographe professionnel qui rédige un livre d'entreprise

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